Osvaldo Monsalve - ESPACIOS DEL SER (fragmentos)




LA  RECONNAISSANCE  HUMAINE.

La Reconnaissance Humaine est un acte supérieur
et essentiel, qui est au delà de la Connaissance.
Qu’abolit l’oubli et l’Aliénation, nous apprenant le chemin
de toute vérité, se trouvant au fond de nôtre cœur…
Grâce à la Reconnaissance nous savons que
l’Humain est une condition autant une potentialité.
Très différent de la condition animale, coincée
dans les bornes de la race et le territoire…
  Oui.   La Reconnaissance Humaine !
L’acte supérieure qui nous préserve de l’Aliénation…
Et quand tu constates cela dans ton expérience,
tu vas te rendre compte soudain, là,
que nous sommes déjà, en terre sacrée !

dont je suis seul à R E A L I S E R .

Le travail formidable celui-là
de structurer et concevoir des Formes .
Mais, comment est que cela se passe-t-il ?
La rencontre de la Forme avec son Contenu ;
lequel des deux est l’agent de l’autre ?
L’agencement de la Forme,
c’est le réveil d’une faculté,
le souvenir d’une formule unique.
Une formule-loi pour chaque forme, unique !
Toute, chaque forme a sa propre formule
qui est son contenu !
Mais le contenu on n’y  pense point,
que le contenu c’est moi même…
Ainsi, toute la perspicacité ira à l’accueil
de cette Forme qui crève  l’œil, mais
situer dans l’univers ;
--qui me colle si bien à moi-- !
et dont je peut réaliser son existence,
amoureux de sa plasticité, la reconnaître Réel

Mon petit chat à regarder fasciné
les oiseaux qui voltigent,
reflète le ciel dans ses yeux bleus
et moi qui déjeune dans cette triste salle
d’attente, sorti du bloc opératoire
(séparé des autres qui attendent
derrière un léger paravent) nous avons
en commun la même fascination…

Une rencontre d’Amour, où la forme
me désigne et m’informe
de ma mémoire, ma souche , ma lignée.
Et cette ligne de mémoire signale
à la fois le rythme et la distance
Rythme, rythme
le propre des formes, du vivant (aussi);
distance, distance…
 paradoxale et tragique
du Sujet.
(Le « Je est un autre » rimbaldien)
Le Sujet créateur instruit par la Forme,
rentre dans la mémoire ancestrale, collective,
au prix du relâchement de mémoire personnelle .
Etant quelque chose de simple et naturel
qui s’explique par une stratégie énergétique.

C’est le basculement des hémisphères !
Qui explique la soudaine assurance ;
ce bien être qui donne le travail artistique,
connu de tout le monde sans distinguos.
Ce qui explique le sceau mythique de l’art
Assurance soudaine, licence poétique, autorité
sont les sensations de celui qui était en exil ;
de celui qui se trouve enfin dans son pays.
Mais, rentrés chez nous,
après avoir appris à débusquer les Formes,
nôtre travail est immense parmi ces formes,
nous informant elles de leur inconsistance,
nous apprenant aussi de leur interactivité :
descellement des formes, universel, perpétuel.
Mais… je parle Réalité !
Est-ce que quelqu'un m’écoute ?

Je croise un clebs sur le trottoir…

Un clebs gris pale et aux yeux clairs.
Il me fixe en trottant, du coin de l’œil,
il me fixe en trottant, du coin de l’œil
et moi, en marchant, je fais de même
et moi, en marchant, je fais de même.

Me regardant, je n’ai pas su après

 le clebs, ce qu’il avait dans sa tête.

On se met à palper les formes
et on va rentrer dans un espace
qui est l’Espace,
non point virtuel, mais absolument Réel !
C’est l’espace où nous vivons !
Plus; on ne vie que dans cet espace.
Parce qu’humain, parce que mental.
Et cet espace n’est pas les Formes.
Et ces formes ne sont pas les images. 

L’espace des formes présente en éclat
des parties et d’autres en profondeur.
Les « plans » avec ses « valeurs ».
Les valeurs et les plans d’un trésor.
Leur conception est abstraite, mais
tout le monde aura à y voir…
Conception abstraite et mystérieuse
Bref, les Formes une expérience ;
qu’on éprouve  et qu’on ressent.
Il ne s’agit pas d’un terrain théorique,
puisque on banalise en parlant de choses
« purement formelles » ou de « formalismes »
Voici le point de vue extérieur et rationnel ;
entendre les Formes oui, mais sans le vécu.


« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par
conséquent réellement vécue, c’est la littérature ; cette vie qui, en un sens,
habite à chaque instant chez tous les hommes que chez l’artiste.
Mais ils ne la voient pas, parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir »
(PROUST   « Le Temps Retrouvé »)


Peu plus tard, terrain vague découvre

plante de vigne grimpante et vivante,
toute joie, allégresse, exubérance,
tant de joie, d’allégresse, d’exubérance
embrasse sûre, cyprès haut et obscure
—-si sombre et grave, si droit et altier—
une relation para-nature que c’était !
une relation para-nature que c’était !
La Forme en tant que vécu et aventure,
c’est l’initiation au registre du poète..

Mais le moment arrive pour celui qui vit,
mortifications et fatigues réunies
——quand la pluie imminente menace
de sa pénombre moralisatrice——
où nous sommes confinés illico sec
dans le morne limbe du végétatif…
c’est le moment où parallèle à nous,
la dimension poétique rare,
se cache et nous abandonne
presque…
Est-elle vraiment partie ?
Elle, toujours prête et docile
généreuse, amicale et facile ;
raison d’être et sens d’ exister ?
Cette Poésie…
Elle, pour tout l’humain qui brame,
elle est la seule issue et le gage
d’une sortie véritable et la clé
unique et concrète de nôtre Unité.
………………………..

Le monde ce n’est que pure surprise,
épatante yuxtaposition des espèces !
Encore plus épatante l’acceptation,
encore plus épatante l’acceptation,
si tranquille et simple des choses;
des coexistences parallèles à l’infini,
aussi indépendantes qu’étrangères.
aussi indépendantes qu’étrangères.

C’est une sorte de militantisme,
d’un militantisme poétique
obligé, par la force des choses…
s’agissant ici de l’être concret.
Sinon, il s’agira d’un être sans faire,
d’un être sans vie et sans rire,
ce qui est purement le mourir.

Leur relation n’étant qu’indirecte,
de la part de Terre-mère et Ciel-père.
de la part de Terre-mère et Ciel-père.
Une parenté cosmique pure et nature.
Espèces qui naissent et disparaissent.
Ainsi les sujets, les destins, les langues.
Pères ou enfants ; paires ou impaires.
Pères ou enfants ; paires ou impaires.


LES NOCES DE L’ACTE ET DE L’OBJET, TOUT CELA.
Cet ordre certain et la disposition précise
des choses, avec les materièlles conditions,
limite, mais rend aussi possible la voix
du Sujet, dans cette union merveilleuse...

Je ne parle point de paysages ni de la beauté
encore moins...   ces arêtes là, immovilisées.
C’EST LA RÉLATION QUI TIENT SES PARTENAIRES.
Ceci dit comme un sécret fortuit, de polichinelle,
le contraire des partenaires en rélation, entendu.

Ainsi donc dans la vie, quand je reçois là,
quand je reçois une tonalité et nuance parfaits,
je fais aussi partie de la perfection, comme Sujet:
Je fairais alors partie-du-Ton-et-Nuance-parfaits!

Aussi parfaite union est indisociable:
si les choses ne sont pas là pour nous...
alors le Sujet ne sera visible nulle part.
Il est indiscernable donc, sans les choses!

Être, choses, ciel, brume, soleil, horizon;
mer, collines, rochers, mouettes, réflets.
Si la liste dressée ici est absolument réelle,
ma concience garde fidèle son equivalent.

Or, l’intêret de la note ou bien du croquis,
n’est point de faire une imitation ou copie,
mais faire le constat de ce mirâcle évident,
que la rélation-vivante, est là et existe!